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Abdou Diouf, l’autre Homme du Sénégal

Il n’est pas Senghor, Il ne le revendique pas Il est juste le prolongement providentiel D’un homme qui comme lui Voulut donner au monde la vision Bien africaine de l’universalité, De ce qui fait l’homme et qu’on nomme culture.  En prenant la suite du «père de la nation», Son poète de la «négritude», Il devenait un autre homme du Sénégal. Homme politique comme Sédar, Ecrivain comme le président poète, Il accepta et permis l'alternance au Sénégal. Comme Senghor sur le continent africain, Il est un personnage historique Qui a su poursuivre  l’œuvre de son maître, Et consolidé la démocratie sénégalaise. Ecrivain, son livre de Mémoires montre, Plus qu’un écrivain un talent. Homme d'Etat, il a, ces dernières années, Celles des décennies du XXe siècle Profondément marqué le monde francophone. Référence démocratique, Personnage en terre africaine, Homme affable et discret, Abdou Diouf sut relever le défi de succéder à Senghor

Du bon usage des pouvoirs

Les pouvoirs, tous les pouvoirs, Comme celui d'haïr, De chérir D'aimer, De conduire; De gouverner; De défendre, De donner D'aimer Et bien d'autres, Posent toujours la même question, Celle du bon usage. Mais l'usage, même à bon escient, De celui qu'il faut contester et qu'on conteste, Est l'usage du pouvoir du mal. Alors que celui qui en fait usage De l'extase y retire, La douleur aux victimes qu'inflige son exercice Reste la question de la quiétude, Du bien et du juste que dans sa besace doit mettre L'homme et la femme dont le bonheur bien certain reste Et sera en tout temps la recherche. Aimer les pouvoirs c'est bien mais avoir celui d'aimer De bien gouverner, De bien chérir De bien conduire, De bien défendre Et de bien d'autres, aide vraiment Mais seulement si, avoir l'art de ne pas user de celui D'haïr, De faire du mal D’éconduire quand on peut accomp

Les Nouveaux esclavagistes

Dans la rue entraînée par la colère, une foule compacte et nombreuse, Comme une lave purificatrice dévalant une pente, criait à la trahison Et ordonnait : dehors, dehors, les nouveaux esclavagistes. La colère, fille de l’exaspération Et la révocation, témoin de l’échec du pouvoir En chœur constataient la mutation en agent de la servitude Les serviteurs des institutions. De fusils armés, des casques coiffés, et par des chars soutenus, Des guerriers, défendant le pouvoir, chargeaient la foule, L’arrosaient d’un liquide douteux. Les crépitements des armes effrayaient, Les armes vomissaient le feu et fauchaient comme des mouches Les citoyens qui tombaient, et morts, ne se relèveront plus. Tout laissait penser que cela se fera, Et on redoutait le moment où cela se produira. Le pouvoir avait depuis perdu son humanité et la démocratie son sens. La terreur avait remplacé le débat citoyen Et la peur régnant terrorisait les consciences, Imposait l’exile

ILS ONT DE L'ESPRIT

Ô gens de Bamendou, de Baleveng, de Bafou, de Foto et  d’autres ; Le soleil n’était pas encore au zénith L’herbe des champs se souvenait encore de la rosée Et les arbres commençaient à peine à sentir la chaleur D’un soleil qui ne faisait que son parcours quotidien Et entre l’Orient et l’Occident, se disait encore loin du but. Le soleil n’était pas encore au zénith Les femmes tôt arrivées au champ pensaient déjà A sortir du sac les repas du midi, L’histoire de reprendre des forces perdues lors de l’engagement Commencé dès l’aurore pour préparer la terre Qui dès avril accepte les semences Pour donner à l’humanité, ce que l’on nomme la récolte, Et dont la vie pour continuer a besoin. Le soleil arrivait maintenant au zénith Et toute activité s’arrêtait pour laisser passer le soleil Qui éloigne vers l’inconnu la cohorte des mauvais esprits qu’il enterre Je ne sais où, avant de poursuivre sa route vers l’Occident qui attend Lui aussi d’être bien éc

Les Poètes romantiques camerounais

Révolutionnaires parce que désabusés par l’évolution de leur pays ; contestataires parce qu’ils dénoncent l’inacceptable qui exaspère, les poètes camerounais aujourd’hui, sont comme ceux de   l ’ époque de «  La Ronde   des poètes », l’ armée furieuse qui conteste et refuse  qu’à l’encre rouge, on biffe ce qui, par rapport à la vérité, a toujours été et fondé la bonne conduite des choses de la vie.   J’ai trouvé en ces poètes-là du romantisme parce qu’ils aiment la vie et veulent, par leur façon, voir au monde de demain celui qui sera le plus beau, le plus beau et mieux à vivre. Le Romantisme,   dans notre esprit,   désigne un art, une pensée et un état d’âme   caractéristiques de ces poètes camerounais que j’ai eu le privilège de lire. Je ne les réduis pas seulement à cela, car ils sont bien plus grands et se sont exprimés sur d’autres sujets et bien mieux, et ne sont pas seulement romantiques. Mais, je m’oblige à retenir chez eux ce qui me sied : le romantisme, et bien mieux

De la Nation camerounaise

Les temps de la liberté; Ceux pendant lesquels on entre en guerre Pour ne pas être violé; Pour montrer son caractère intime Pour exercer son droit Pour rester libre. Les temps de la liberté, Ceux pendant lesquels on alerte le monde; Pour signaler le danger qui guette, La mort que distribue l'inhumain Au nom de l'obscurantisme érigé en vérité Alors qu'on sait sage et respectueuse la vérité. Les temps de la liberté; Ceux de la mobilisation des bonnes volontés; Ceux de la constitution des forces; Ceux du départ en guerre, Ceux des durs combats Et ceux des victoires sur les mensonges et les maux. Les temps de la liberté; Ces jours où la vérité comme le soleil se montre ; Ces jours où les victoires réjouissent les peuples, Annonçant  alors la sauve autonomie, L’indépendance affirmée du pays, Et sa puissance au service de la paix Aujourd’hui en plein jour montrée, Pour surtout dire que le pays, libre sera Et toujours s

La liberté ne meurt pas

Avant-hier, l'ennemi occupait nos territoires, Autoritairement soumettait nos pères Et au nom d’une inconnue civilisation, bannissait nos cultures. Notre humanité était contestée et notre liberté confisquée. Le jour d'après, nous avons combattu; Combattu ceux qui voulaient encore notre terre Et en vainqueurs, nous avons reconquis notre indépendance. Et libre, en justice, nous gagnions et confortions notre liberté. Depuis hier, des barbares égorgent les fils du Cameroun Depuis hier, à Paris, d’autres ont enlevé à la vie des journalistes Depuis hier, la liberté par des égorgeurs est blessée. La liberté : Elle est comme la vérité. Comme la vérité, elle peut être chahutée, Elle peut, un temps, être couverte par l’ignominie ; Elle peut connaître des confiscations Mais la liberté : elle ne meurt pas Elle ne peut être assassinée : Même par la barbarie submergée, elle émerge et éclatante, Elle éclaire le monde qu’elle conforte et finalement ragail