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De la Nation camerounaise

Les temps de la liberté; Ceux pendant lesquels on entre en guerre Pour ne pas être violé; Pour montrer son caractère intime Pour exercer son droit Pour rester libre. Les temps de la liberté, Ceux pendant lesquels on alerte le monde; Pour signaler le danger qui guette, La mort que distribue l'inhumain Au nom de l'obscurantisme érigé en vérité Alors qu'on sait sage et respectueuse la vérité. Les temps de la liberté; Ceux de la mobilisation des bonnes volontés; Ceux de la constitution des forces; Ceux du départ en guerre, Ceux des durs combats Et ceux des victoires sur les mensonges et les maux. Les temps de la liberté; Ces jours où la vérité comme le soleil se montre ; Ces jours où les victoires réjouissent les peuples, Annonçant  alors la sauve autonomie, L’indépendance affirmée du pays, Et sa puissance au service de la paix Aujourd’hui en plein jour montrée, Pour surtout dire que le pays, libre sera Et toujours s

La liberté ne meurt pas

Avant-hier, l'ennemi occupait nos territoires, Autoritairement soumettait nos pères Et au nom d’une inconnue civilisation, bannissait nos cultures. Notre humanité était contestée et notre liberté confisquée. Le jour d'après, nous avons combattu; Combattu ceux qui voulaient encore notre terre Et en vainqueurs, nous avons reconquis notre indépendance. Et libre, en justice, nous gagnions et confortions notre liberté. Depuis hier, des barbares égorgent les fils du Cameroun Depuis hier, à Paris, d’autres ont enlevé à la vie des journalistes Depuis hier, la liberté par des égorgeurs est blessée. La liberté : Elle est comme la vérité. Comme la vérité, elle peut être chahutée, Elle peut, un temps, être couverte par l’ignominie ; Elle peut connaître des confiscations Mais la liberté : elle ne meurt pas Elle ne peut être assassinée : Même par la barbarie submergée, elle émerge et éclatante, Elle éclaire le monde qu’elle conforte et finalement ragail

La poésie orale

Il y a peu, sur sa page face book, Jean-Claude Awono, Directeur du Centre culturel Francis Bebey   écrivait : « Et si on parlait de poésie orale ? Quand on parle de cette poésie-là, on évoque toujours les chansons populaires et les griots, le rap et le slam aussi. Avez-vous le sentiment qu'elle se limite à ces seuls aspects ? Le débat est ouvert. Essayons de la définir, de la distinguer des autres formes d'expression poétique, de dégager sa ligne de force, sa trajectoire esthétique ». Nous trouvions le cri justifié, la proposition aussi et la suggestion des lignes de réflexion intéressante. Comme aussi nous trouvions en la proposition une occasion d’échange sur le sujet, nous reprenions à notre compte l’idée et faisions la réflexion que voici : La poésie orale, un genre poétique que l’on ne sait définir peut-elle être distinguée des autres formes poétiques? Quel serait, si nous le pensons possible, sa ligne de force ? Et alors, peut-on lui trouver une trajectoire esthétique

Ils sont ici étrangers

Dans la vie des humbles, regrets qui empoisonnent ; Maux méphistophéliques qui leur tronçonnent En morceaux la vie et veulent arracher de leur bouche Ce qu’ils ont de beau et qui comme l’eau de la douche, Prompte,  jaillit de la poire pour livrer à ce petit monde Les bienfaits  que par mille manières elle inonde. Regrets, plaies qu’infligent au prochain Les gens qui aux pouvoirs conduisent par mille drains Sur les humbles, des malheurs sans nombre, En se disant qu’encore, ils sont pour lors sobres, Puisque leur immense pouvoir leur donnerait D’être en cruauté,  beaucoup moins en retrait. J’ai de tout ces temps observé cela en travaillant Avec ces gens qui, se voulant mages, mais plus brigands, Détroussaient de leur dignité les humbles Qui honnêtement, n’étaient point gens des troubles, Et ne voulaient qu’à l’entreprise apporter leur pierre, Chose qu’on leur interdit, peu importe la terre entière. Le motif : Même s’ils sont comme nous ici, I

Le Poète et le Philosophe

Sur leurs chaires assis pour leur dialogue, Le poète au philosophe dit en prologue, Son discours sur la naïveté de l’homme Lorsque, sur son lit, celui-ci s’installe pour un somme, Et se soustraire un temps à ses problèmes existentiels. C’est en curieux que, pour de la chose savoir l’essentiel, Le Philosophe interrogea le Poète, son compère, Sur la nature de cette naïveté qui, bien prospère Chez l’homme, le garnirait d’instinct belliqueux, Et en ferait un être conquérant et au courage hargneux. Dans la lumière, l’homme, convient le poète, Au monde avance, et parle comme à un  pote Au peuple agité par une révolution à son faîte, Avec un luxe oratoire, au prétexte qu’il sait ce qu’il fait Et mieux que les dieux, et cela, évidemment, lui sied. Et comme dans un monde qui en l'essentiel perd pied, Il peut dire, se croyant puissant et pluriel : « Le matin, je me lève et m’incline devant le Ciel; En croyant, le jour qu’il me donne à découvrir est un

Orifiques de Jean-Claude Awono

Jean-Claude Awono est un poète camerounais ; un confrère. J’ai lu « Orifiques ou neuvaines enchantées », son ouvrage publié aux éditions Ifrikiya en 2007, année de la décennie 2000, période de la nostalgie  des années 80, âge d’or du système éducatif camerounais qui, victime  de la crise qui se déclara en 1985, inflige depuis lors des souffrances à un Cameroun qui, avec la complicité des bailleurs de fonds, des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel a opté un temps, pour la mise en veilleuse de ses réflexions sur le devenir de la nation à moyen et à long terme, et mit en difficulté les peuple et la jeunesse. Orifiques ou neuvaines enchantées, une œuvre profonde à la voix puissante, au cri interpellateur et raisonné, me semble être une série des prières pour un pays malade de ses orientations, marquant l’attachement du poète au Cameroun, un attachement fait de tendresse et de respect au relèvement de la justice qu’attendent la jeunesse et le peuple du Cameroun. On

La Quatrième Rose

Je connais un jeune homme fort sympathique ; un Africain de Guinée Equatoriale. Il est venu me voir à mon bureau et m’a dit soulagé, que le Ciel venait de le sortir d’un mauvais pas. Heureux, il n’arrêtait pas de dire des louanges et cédant à ma grosse insistance, il consentit de me dire l’histoire que voici : Moi Miguel Guémah que voici, je me suis marié récemment dans mon pays, la Guinée Equatoriale. Je suis rentré chez moi ici à Paris, pour préparer l’arrivée de mon épouse. C’est très bien, lui dis-je. Il me raconta, après avoir marqué un temps d’arrêt, qu’il doit faire des démarches pour faire venir son épouse. Je sais cela, lui dis-je car, je fis cela en mon temps. Je vais savoir, me dit-il comment je dois faire. Je sais aussi, me dit-il, que j’ai des amis et des collègues à qui, mais pas à tous, je dois apprendre la nouvelle, dit-il tout soucieux. J’ai, ajouta-t-il, eu tellement d’échecs dans ma vie amoureuse que je veux protéger ma nouvelle situation mais, voilà, il est ar